mardi 6 janvier 2009

La Licorne

La rosée est à peine maîtresse de la Lande
qu’une étincelle se prolonge de son long
Panache de comète sur la surface de l’étang
Où deux hérons mirifiques s’envolent
Vers le firmament, plus gracieux et majestueux
Que l’enchanteresse princesse de la Lune.
Tu cours à travers ce rêve, pieds nus,
Le sourire aux lèvres suaves et printanières
Dans ta longue robe bleutée découvrant
Délicatement ta volonté, ton corps
Semble virevolter, ondulant avec la vie
Ne faisant plus qu’un avec sa magie,
Un cavalier blanc sur un somptueux
Destrier accouru et tu le contemple,
Une vague au cœur relève ta douce poitrine,
Tu te fais femme et il t’arrache du sol,
T’emportant à travers monts et marées.
Tes mains se serrent contre lui,
Tes cheveux azurés volent au vent mais tu ne crains plus
Le froid, un nuage s’efface de la pâle lueur de la
Brume, comme les chaumières se font minuscules
Sous le corps musclé de la puissante licorne ailée.
Ton visage se tourne vers lui, les mots coulent
Entre tes lèvres mais il ne t’entend plus,
Il est toi.

Le 26-08-1984

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