mardi 6 janvier 2009

L’Orient

Attendre que la pluie cesse,
Nénies, que ce réveille pardonne
La trahison de cet oracle,
Rafraichisse son iris
Et le monde entier saura,
À la fenaison que ce soleil chantonne.
Atteindre une pensée qui blesse,
Une obole que l’on caresse,
Étreindre une aubade
Et la garder au fond de son cœur
En promesse.
Quelle qu’en soit sa valeur
Elle ne se dénaturera.
Enfiévrés, pourpre et austères
Il se peut que s’émousse
Un vol d’ibis
Le long du Nil,
Gloire d’un chapitre omis
De Pharaons, Reines et mystères.
Méprendre son berceau
C’est se pourvoir d’oripeaux
Tout en agitant son oriflamme
Et cependant,
La prise de l’histoire à travers un oriel
Cache parfois le crépuscule de
L’empire des Sultans d’Orient.

Le 19-06-1985

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