mardi 6 janvier 2009

Le coq de bruyère

Qu’on le piège, qu’on le siège, qu’on le grave
De même qu’un bouchon de liège
Il sera toujours dans les visions de l’inconscience
En faisant porter le drapeau
À tout ceux qui, mimant la sagesse
Violeront de leur long manteau
Ce qu’il appelle la mollesse.
Les aiguilles tourneront à l’inverse
De ce mini mélodrame dont il a coutume,
De même que nous serons ces rames
Brisant les flots impétueux d’une mare sans écume
Acerbe où les croassements
Seront gerbes, nous planterons
Ses larmes et brûlerons
Ses larves, maître de nos idées,
Nous le graverons au fond
D’un sentier sans fin, son cœur folâtre
Et nous y immolerons
La douceur d’une envolée de coq de bruyère
Enfin disparue !

Le 30-07-1985

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