Ses jambes avaient cessé
De vivre
Maintenant, on la promenait
Tristement sur les quais
Mais un matin, elle disparut
Et c’est pourquoi
Et c’est pourquoi
Messire Enselme,
Enfourchant son destrier
Dévala vers la vallée
Pour qu’elle ne le sème
Et loin, loin, très loin
Poursuivit son chemin
À travers monts et sentiers
À la recherche
D’un lutin maître
Du Temps.
Au fond de l’azur,
Il l’aperçut, perché sur une tige
De raisin trop mûr.
Et un ange passa
Et un ange passa,
Messire Enselme
Stoppa son destrier.
-« Que désires-tu ? »
Demanda le lutin
-« Que tu m’ouvres le temps
Afin de retrouver celle
Qui fait battre mon cœur
Et m’a quitté parce qu’elle
Se trouvait indigne de moi ! »
-« Oh ! Je vois, mais
il n’y a pas, non, pas
De moisson pour que cette loi
Te grignote malgré
Tes craintes. »
Une arme de colère
Baptisée horaire
Plongea à travers le couchant
Et près, près, très près,
À flanc de coteau,
Au bord du ruisseau
Des roseaux s’écartèrent
Lentement ; très lentement,
alors
Apparurent tes falbalas, ô toi et moi,
Le temps se tue,
Le cœur s’ouvrit
Tandis que la lumière mourait
-« Oh je crois mais
il n’y a pas, non pas
De raison pour que ce Roi
Virevolte aux grés
De mes plaintes.
Et c’est pourquoi
Et c’est pourquoi, oui,
Ceci est pour toi.
Le 6-12-1984
mardi 6 janvier 2009
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